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Notre histoire

Nos racines remontent à Vision TV, un diffuseur pionnier et courageux qui incarnait les espoirs et les valeurs qui guident la Fondation Inspirit. La licence de Vision TV a été vendue en 2010. Deux ans plus tard, la Fondation Inspirit a été créée grâce au produit de cette vente.

1982-1987 : les débuts

En 1982, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) tient des audiences publiques sur la radiodiffusion religieuse au Canada. En réponse, un groupe de spécialistes des médias (dont Peter Flemington, Doug Barrett, l’honorable David MacDonald, Des McCalmont de l’Église Unie, ainsi que Robert Sawyer, Maureen Levitt, David Nostbakken et Leo Rampen) s’est réuni pour unir les groupes confessionnels souhaitant former un réseau multiconfessionnel. Le travail a commencé en vue de présenter une demande de licence pour le Réseau religieux canadien, le premier radiodiffuseur multiconfessionnel au Canada.

Bien que de nombreux groupes confessionnels aient réagi avec enthousiasme à la création du Réseau religieux canadien, ils ont également exprimé leur inquiétude quant à l’engagement financier que représente la possession d’une station de télévision. La décision a donc été prise de modifier le modèle pour le réseau. Ce nouveau modèle permettait aux groupes confessionnels d’acheter du temps d’antenne, mais le réseau serait « détenu » par un conseil indépendant composé de spécialistes des médias et d’acteurs clés de l’industrie issus de nombreux milieux confessionnels. Le financement initial a été assuré par une ligne de crédit garantie par cinq groupes confessionnels (l’Église Unie, l’Église adventistes du septième jour, l’Église réformée du Canada, l’Église anglicane et l’Église évangélique luthérienne), qui ont pris un grand risque en soutenant le nouveau réseau. Le nom de la chaîne a également été changé pour Vision TV.

1987- 1988 : le lancement

En prévision du lancement, le conseil d’administration met en place la première équipe de direction. Ron Keast, ancien directeur général de la programmation à TVO et président de l’École des arts de la radio et de la télévision à l’Université Ryerson, devient le premier président-directeur général de Vision TV. Peter Flemington était responsable de la programmation et du développement. Et Rita Shelton Deverell quitte bientôt ses fonctions au sein du conseil d’administration afin de devenir présentatrice et productrice de plusieurs émissions d’actualité phares de la chaîne. Vision TV s’est présentée devant le CRTC pour démontrer la forte demande au sein du public pour la chaîne multiconfessionnelle. Une licence de cinq ans est accordée en novembre 1987 et Vision TV est lancée le 1er septembre 1988. Elle offrait un mélange d’émissions d’actualité originales et d’autres programmes financés par plus d’une douzaine de groupes confessionnels.

1989-1998 : croissance et changement

Le lancement de Vision TV a été bien accueilli par les critiques et les téléspectateurs. Bien qu’elle ne diffuse que six heures de contenu par jour, la chaîne a trouvé son créneau. Dans les années suivant son lancement, Vision TV a été soutenue par des groupes confessionnels qui achetaient du temps d’antenne et par des dons réguliers de la part des téléspectateurs. Sa portée s’est élargie et les câblodistributeurs lui ont accordé un financement supplémentaire sous la forme d’une redevance de transmission. En 1993, le CRTC a annoncé une nouvelle politique de radiodiffusion religieuse, plus précise, qui maintenait la nécessité d’un « équilibre », mais assouplissait l’exigence de diversité pour les radiodiffuseurs uniconfessionnels. En outre, les réseaux religieux payés directement par les consommateurs étaient exemptés de toute exigence d’équilibre. Alors que la programmation acclamée de la chaîne lui assure une place dans le paysage audiovisuel en pleine mutation, le maintien de cette position sera un combat permanent.

1994-2000 : un nouveau paysage audiovisuel

En 1994, Vision TV entame sa deuxième période de licence de sept ans. Le CRTC annonce le renouvellement de sa licence et fait remarquer qu’« … au cours de ses six années d’existence, Vision TV a toujours offert un service équilibré et de qualité ». Le nombre d’employés à plein temps ou sous contrat à long terme passe de 23 à 40, en incluant le nouveau président, Fil Fraser. Mais en janvier 1997, Vision TV a été informée par Rogers Cable que la chaîne allait être déplacée vers une position plus élevée sur le sélecteur à Ottawa. De nombreux abonnés n’allaient donc plus pouvoir capter la chaîne sans se doter d’un convertisseur distinct payant. Le réseau affirme que cela donnera la préférence aux chaînes dans lesquelles Rogers a un intérêt commercial, au détriment de Vision TV et de son mandat de service public. Sept mois plus tard, le même problème s’est posé à Toronto. Vision TV a été contrainte d’accepter le repositionnement imposé par Rogers. Le nombre de téléspectateurs dégringole. La Fondation Vision TV est lancée en 2000 dans le but de recueillir des fonds.

2000-2006 : acclamation critique et obstacles

La chaîne a continué à recevoir des critiques élogieuses pour ses programmes d’actualité, récoltant de nombreuses nominations et des victoires pour la qualité de son journalisme lors des principales cérémonies de remise de prix. Des émissions comme It’s About Time, 360 Vision et Credo abordaient des sujets controversés, dans le but de servir les communautés sous-représentées, et les postes de décision éditoriale étaient occupés par des journalistes accomplis ayant des antécédents divers et une expertise approfondie. Le réseau était bien en avance sur son temps. Simultanément, des changements importants sont intervenus au niveau de la direction, avec le départ de plusieurs membres fondateurs, dont Rita Shelton Deverell. Une période de réorganisation a suivi alors que le réseau cherchait à passer d’une petite entité à but non lucratif à un conglomérat médiatique plus important. Vision TV a lancé plusieurs nouvelles propriétés numériques.

Cependant, en novembre 2001, le CRTC a fait part de son mécontentement relativement au non-respect par Vision TV des exigences en matière de contenu canadien stipulées dans sa licence. L’organisme a donc renouvelé la licence de la chaîne, mais en l’assortissant de conditions. En 2003, ces conditions avaient été remplies et le CRTC a approuvé une augmentation des tarifs. Cette année-là, la chaîne a également lancé un partenariat international de production et de distribution. Avec le succès de la première série de Vision TV, une comédie de situation ayant pour titre Lord Have Mercy!, la chaîne a lancé le concours Cultural Diversity Drama à l’intention des réalisateurs en herbe afin de développer des séries dramatiques télévisées reflétant les communautés diverses du Canada. La chaîne a participé à l’initiative Reel Diversity en partenariat avec l’Office national du film du Canada afin de créer des opportunités pour les documentaristes de couleur canadiens de la relève. Elle a également lancé une vaste enquête sur les attitudes des Canadiens à l’égard de la religion et de la spiritualité.

2006-2009 : la vente de S-Vox pose les bases de la Fondation

En 2006, le conseil d’administration a approuvé le changement de nom de l’entreprise, qui est devenue S-VOX (« S » renvoyant à « spirituel » et « VOX », à « la voix du peuple »). La concurrence croissante et le passage de l’analogique au numérique continuent de compliquer les choses pour Vision TV. En juillet 2007, le CRTC a rejeté la demande de Vision TV pour une inclusion obligatoire dans le forfait numérique de base, ce qui signifiait que la chaîne n’aurait plus le droit d’être distribuée avec le service de câble de base. Bien qu’il ait félicité Vision pour sa contribution à la télévision canadienne, le CRTC a finalement décidé que l’avenir de la chaîne devait être laissé aux forces du marché. Le conseil d’administration a débattu des mérites de la vente de la chaîne et de l’utilisation du produit de la vente pour réaliser par d’autres moyens sa mission consistant à favoriser le dialogue multiconfessionnel et multiculturel. Après plusieurs mois de négociations et de spéculations, le conseil d’administration de S-VOX a approuvé la vente de Vision TV et de tous les actifs connexes à ZoomerMedia Limited.

2010-2018 : Inspirit naît, rampe, marche et court

Le 14 septembre 2010, le conseil d’administration de S-VOX a signé de nouveaux règlements pour transformer la Fondation Vision TV en un organisme de bienfaisance dont les objectifs vont au-delà de la radiodiffusion et qui se concentre sur la diversité croissante du Canada et le rôle du pluralisme. La Fondation S-VOX est créée et Andrea Nemtin est engagée comme première directrice générale. Le 30 avril 2012, la Fondation S-VOX a officiellement changé de nom pour devenir la Fondation Inspirit. Cet été-là, la Fondation a lancé son premier programme de subventions. Puis, après trois années de subventions, Inspirit a fait une pause pour consolider ses priorités stratégiques. Des mois de recherche, de développement et de discussion ont abouti à son premier plan stratégique, qui mettait l’accent sur la réconciliation avec les communautés autochtones et la lutte contre l’islamophobie.

Au cours des années suivantes, Inspirit a lancé ou s’est associée à plusieurs initiatives novatrices. En 2015, Inspirit a été l’un des premiers signataires de la Déclaration d’action de la communauté philanthropique. En janvier 2016, la Fondation s’est engagée à aligner l’ensemble de son portefeuille sur ses valeurs organisationnelles en investissant intentionnellement 100 % de ses actifs en vue de favoriser les retombées sociales, ce qui lui a permis de concrétiser sa mission en allant au-delà de l’octroi de subventions. L’initiative Foundations Partnering for Reconciliation (FPR) s’est appuyée sur les engagements pris dans la Déclaration d’action de la communauté philanthropique. Trente fondations et organisations philanthropiques de tout le Canada se sont engagées à faire progresser la réconciliation en écoutant, en comprenant et en agissant en tant qu’alliés des peuples autochtones. En avril 2016, Inspirit s’est associée à des dirigeants d’organisations musulmanes, à des universitaires, à des journalistes et à d’autres sympathisants pour publier l’Étude sur les jeunes musulmans au Canada. En 2017, Inspirit s’est engagée à mettre en place un portefeuille 100 % axé sur les retombées sociales dans son Énoncé de politique d’investissement, un document standard qui dicte les objectifs d’investissement et la tolérance au risque à leurs gestionnaires d’investissement. En incluant cet engagement dans son énoncé, Inspirit est devenue l’une des rares fondations au monde à le faire.

2018-présent : un leader du secteur

Au printemps 2018, la directrice générale Andrea Nemtin a quitté Inspirit. En août 2018, le conseil d’administration a engagé Sadia Zaman à titre de nouvelle directrice générale. En 2018, la Fondation a commencé à accorder des subventions pluriannuelles sans restriction dans le cadre de son programme pilote de subventions de base. Le projet pilote a soutenu quatre organisations dirigées par des autochtones et des musulmans. Pendant la pandémie, alors que les bailleurs de fonds étaient aux prises avec des questions de pouvoir et de race, la Fondation Inspirit est devenue la première fondation au Canada à transférer des capitaux pour aider à lancer le Fonds de résilience des peuples autochtones. Inspirit est également devenue l’un des deux premiers bailleurs de fonds à soutenir la Fondation pour les communautés noires par le biais d’un autre transfert de capitaux. En 2021, la Fondation a lancé son Laboratoire de changement narratif, une initiative visant à réimaginer les récits musulmans et le seul programme de ce type au Canada. En 2022, la Fondation a atteint son objectif d’un portefeuille à 100 % axé sur les retombées sociales.

Au fil de plusieurs années, la Fondation a recruté le conseil d’administration le plus diversifié du secteur philanthropique canadien. Alors que son travail continuait d’évoluer, Inspirit a mis à jour sa mission à l’automne 2023 pour refléter la consolidation de ses fonctions d’investissement et de subvention : nous faisons progresser la justice raciale, sociale et économique en investissant nos actifs et en octroyant des subventions aux secteurs des médias et des arts en vue de favoriser le changement. En 2023, la Fondation Inspirit s’est associée à plusieurs autres organisations pour publier les premiers guides pratiques à l’intention des fondations canadiennes pour soutenir le journalisme. En janvier 2024, sur une période de trois ans et demi, la Fondation a quadruplé le montant des fonds versés directement à ses bénéficiaires partenaires.